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18 décembre 2007 2 18 /12 /décembre /2007 13:14

Récit d’Adeline


Ton premier souffle. Mardi 13 novembre 2007.

Voilà quelques mois maintenant que tu t’es installée dans mon ventre, nous avons rendez-vous avec une date pour ta naissance : le terme allemand est le 4/11, le terme français est le 11/11, le terme échographique est le 17/11, et moi je garde en mémoire un gros câlin avec ton papa le 24/2. Que de dates différentes ! C’est toi qui vas décider quand tu voudras venir. Ce serait « plus simple » pour la garde de X. si tu arrivais un week-end, ou un mardi ou un mercredi. Ce qui me fait aussi beaucoup cogiter est qu’U., la sage-femme, s’absente à partir du 23 ; nous avons rendez-vous le 17 et elle m’a proposé de te « pousser un peu » avec de l’homéopathie ou de l’acupuncture, je ne veux surtout pas, ça me fait bien trop penser à un déclenchement de convenance ; je voudrais l’appeler pour annuler ce rendez-vous, ton papa me suggère d’attendre, pour lui tu seras là avant le 17. Ces dernières semaines ont été un peu mouvementées, mais j’ai fait tout ce que je voulais faire avant ta venue, notamment déballer tous les cartons, nettoyer la maison et remplir le congélateur.

Le week-end du 11/11, je t’attends un peu, tout est prêt, D., qui s’occupera de ton frère, enfonce un peu le clou, il vient voir si « c’est pour ce week-end », il téléphone, et moi je tourne en rond, il fait un temps de chien, je ne peux pas sortir, je n’ai envie de rien. Les bagages sont prêts et même déjà dans la voiture (ce n’est pas le moment qu’on nous la vole !!).

Lundi je vais mieux, le soleil est revenu, je fais les magasins avec ton frère pour compléter les listes de naissance, on en profite pour faire un peu les fous dans ces temples de la consommation avant les fêtes, notamment pour tester quelques jouets. Le mardi, je peux mettre X. à la crèche, j’ai envie de faire plein de choses. On dépose d’abord ton papa au travail, puis j’emmène X. à la crèche, qui est tout content, ce qui me permet de partir sans culpabilité, j’apprécie. J’ai l’impression que tout le monde regarde mon ventre. Je vais d’abord à la piscine, j’adore nager et enceinte encore plus, j’aime sentir mon ventre qui s’allège, qui se libère. Je nage une heure et au moment de sortir de l’eau je me lance un de ces petits défis débiles dont j’ai le secret : sortir de l’eau par le mur et pas par l’échelle pour voir si j’y arrive encore, eh oui, j’y arrive ! Je me demande un peu ce que les gens pensent de moi en voyant mon gros ventre et s’ils s’imaginent que je suis enceinte de presque 9 mois. Je quitte la piscine pour aller au cours de chant prénatal. A., l’animatrice, était ma doula pour ma première grossesse. Elle m’a beaucoup soutenue et accompagnée dans mes projets, parce que j’ai eu du mal à trouver une sage-femme ; le jour de la naissance je l’ai appelée un peu trop tard. J’avais adoré le chant ainsi que l’ambiance de ces séances, mais depuis que tu es là, je n’y suis pas encore allée, A. rit de bon cœur quand je lui annonce mon terme, les autres se moquent gentiment de moi qui « révise à la dernière minute ». On chante « Moi dehors et toi dedans » qui m’émeut énormément, je réalise à quel point je suis inquiète « d’infliger » une épreuve à ton grand frère, même si je vous fais confiance, même si ma sœur et mon frère ont été et sont toujours de merveilleux cadeaux de la vie.

Dis-moi, c’est comment dedans ? Dis-moi, est-ce que tu m’entends ? Quand tu donnes un coup de pied, Est-ce que tu veux me parler ? Notre premier jeu d’enfants, Moi dehors et toi… dedans. Dehors c’est un grand pays où l’on se fait des amis C’est une lumière bleue qui se glisse sous les yeux Et puis des milliers de bruits pour le jour et pour la nuit Cris de chats et pas de loup, la chanson de l’eau qui bout.

Dehors on n’a jamais froid parce qu’il y a papa Qui entoure de ses bras la maison de haut en bas Dehors on a tout le temps de jouer avec maman D’écouter battre son cœur, notre chanson du bonheur.

Dehors commence la ronde, le tourbillon du grand monde L’école avec les copains, le réveil chaque matin Rien que pour ça je t’envie de passer neuf mois au lit S’il y avait des lits jumeaux, moi je viendrais aussitôt…

Dehors quand tu auras peur, je serai là, petit cœur, Je saurai te surveiller, te bercer, te cajoler : Dehors je t’ai préparé un coin sur mon oreiller Pour dormir auprès de toi le jour où tu sortiras.

On chante aussi « Bienvenue », qui me fait de toutes façons toujours pleurer à chaudes larmes enceinte, et je ne suis pas la seule, mais je sais que quand tu naîtras je pourrai te la chanter sans pleurer. Nous sommes installées sur des ballons mais je n’y suis pas bien, j’ai des petites douleurs au ventre, je chante debout. Le cours se termine et je discute encore avec A. des hôpitaux de la région et des conditions de la naissance, elle les connaît bien. C’est affreux que l’on puisse faire autant de violences aux femmes en train d’accoucher, je n’aurais jamais le courage ni la diplomatie d’accompagner les femmes comme elle le fait. Elle ajoute « il vaut bien mieux faire quelques kilomètres de plus pour être respectée, enfin tu en sais quelque chose ».

Oui, exactement, pour ton frère j’ai accouché avec une sage-femme merveilleuse, et pour nous il est depuis évident que tu naîtras aussi avec elle, même si elle est allemande et qu’il est trop compliqué pour elle de venir en France, nous irons chez elle, même s’il y a plus d’une heure de route, elle nous accueille dans un petit appartement au rez-de-chaussée de sa maison, même si cela nous coûte plus cher, tu seras mon deuxième enfant sans poussette, même si ce n’est pas notre maison. La naissance respectée n’a pas de prix.

Ma journée n’est pas finie, je vais maintenant au centre-ville pour aller voir au cinéma « Le premier cri » que je veux absolument voir avant d’accoucher. J’aurais bien aimé le voir avec ton papa, mais je sens qu’on ne trouvera pas de date. Dans la voiture j’ai encore mal au ventre, un petit peu. J’appelle ton papa qui rentre à la maison à midi, je lui demande de rajouter des petites choses dans la voiture, je lui dis que c’est peut-être pour aujourd’hui, je ne sais pas, je ne veux pas avoir de soucis matériels en tous cas. Il est 13h environ, j’ai encore un peu de temps devant moi, je vais voir si je trouve des tampons pour les faire-part, j’en trouve et sans biberons (parce ce que je ne vais sûrement pas envoyer des faire-part avec des biberons, moi l’allaitante acharnée !). Je vais au cinéma, j’achète mon ticket, j’attends, il n’y a pas beaucoup de monde, j’ai toujours ces douleurs au ventre, mais elles sont espacées. 13h45, je rentre enfin dans la salle, nous sommes à 4 dans une petite salle, je prends bien soin de m’installer tout derrière, la dame devant moi se tourne pour savoir où en est ma grossesse, on discute un peu, elle me dit de ne pas accoucher dans la salle. J’ai toujours des douleurs au ventre, j’essaie de regarder l’heure à chaque fois mais j’ai du mal à me concentrer, j’oublie. J’envoie des textos à ton papa qui commence à s’affoler, il ne veut plus retourner travailler, il veut qu’on parte. Je ne veux pas encore parce que je veux absolument voir ce film, et je ne suis pas sûre encore que les choses aient vraiment commencé. Ça m’ennuie un peu qu’il stresse comme ça parce que je ne veux pas qu’il me communique ses angoisses, je reste calme. En même temps, il a raison quand il dit qu’il a 30 minutes de trajet pour me rejoindre et encore 1 heure pour aller jusqu’à chez U. Le film commence enfin, les contractions continuent, peut-être toutes les 10 minutes, ou toutes les 5, j’ai vraiment du mal à me concentrer sur l’heure. Je suis assise tout au bord du siège, je m’accroche aux accoudoirs, mais elles sont tout à fait supportables. Le film est touchant, triste parfois, partout dans le monde on fait beaucoup de violences aux femmes qui accouchent. J’ai du mal à suivre, d’autant plus que je veux éviter certaines scènes comme la naissance d’un bébé mort-né ou une délivrance artificielle, je sors plusieurs fois de la salle. Le film se termine et je vais aux toilettes, je me rends compte que j’ai perdu le bouchon. Maintenant que j’ai vu le film, j’admets enfin que tu as décidé d’arriver. J’appelle ton papa qui est au travail mais prêt à partir, il va me rejoindre. Je sors dans la rue, tout est tellement normal, tellement habituel en ville, mais quel grand jour pour moi, pour nous. J’arrive à ma voiture en me demandant comment je vais réussir à me plier pour rentrer dans ma Saxo, je veux juste la déplacer pour que D. puisse facilement y récupérer le siège pour ton frère. J’ai une contraction en conduisant, ce n’est pas facile !! J’arrive sur le parking du magasin Vi*ma, je téléphone à D. plusieurs fois pour lui expliquer ce qui se passe, j’aimerais bien lui parler et pas seulement à son répondeur, je préviens la crèche que c’est lui qui viendra chercher X. ce soir. J’ai froid, alors je rentre dans le magasin, mais je tourne très vite en rond, ça sent le pneu en plus, je ressors après avoir acheté du chocolat pour prendre des forces, moi qui suis un régime sans sucres et sans laitages depuis le mois de mai ! Je fais des allées et venues sur le parking, D. me rappelle enfin, je sens qu’il trouve la situation un peu folle quand même, il me dit de ne pas accoucher sur le parking. C’est vrai que nous avons encore de la route à faire, c’est vrai que cela peut sembler fou, mais j’ai pris cette décision en te faisant confiance, je sais que tu sens plein de choses, je sais que tu naîtras chez U., je sais que nous avons le temps. Je suis tranquille pour ton frère. Ton papa arrive enfin, je suis contente que nous soyons ensemble, il a téléphoné à U., elle nous attend. Les contractions sont maintenant toutes les 5 minutes environ, mais elles en font pas très mal, enfin je m’attends à des douleurs bien plus vives. Tu vas arriver, tu es en chemin, et je suis très émue, j’ai un peu envie de pleurer, je ne sais pas si j’ai peur de l’avenir ou si je suis triste que cette grossesse se termine déjà. Je voudrais lire le chant de ce matin à ton papa mais il m’émeut trop, j’abandonne. J’appréhendais beaucoup d’avoir des contractions en voiture mais ça se passe bien, je pousse mon dos contre le siège, je me hisse, elles continuent toutes les 5 minutes. Entre on plaisante avec ton papa, je veille à notre itinéraire parce que ce n’est pas le moment de se perdre. J’observe cette fin de journée ordinaire, les gens dans leur voiture, les lumières aux maisons, une salle de sport. Tellement ordinaire et pour nous extraordinaire.

Il est environ 17h et la nuit tombe quand nous arrivons chez U. Elle nous accueille avec son grand sourire que j’aime tant, et me fait bien rire parce qu’elle demande si ça pousse en rajoutant « j’ai prié pour que ça ne pousse pas ». Elle voudrait m’aider à porter les affaires mais je m’en sors bien avec ton petit sac et un paquet de Moltex. On descend, on s’installe, la pièce est bien chaude, le bain est coulé, le thé infuse, elle a tout préparé ! Comme je l’avais appréhendé je ne suis pas à l’aise, je crains de me donner en spectacle, d’être gênée par la présence d’U., alors qu’au fond de moi je sais bien que c’est son métier d’accompagner une femme qui accouche. Elle me suggère des positions, des respirations, propose le bain, un genre de hamac, reste à côté de moi, je me blottis dans les bras de ton papa. Je ne sais pas où me mettre ni comment, j’ai un peu envie qu’elle parte mais je n’ose pas lui dire. Elle me fait remarquer que j’ai froid aux pieds, c’est vrai, elle propose d’aller me chercher des chaussettes. Je dis alors que je vais aller dans le bain, si déjà il est prêt, je ne vais pas le laisser refroidir. Je me déshabille et ils rangent mes vêtements (inouï quand on sait qui range à la maison !!!). Le bain me fait du bien, effectivement j’avais froid, ma peau sent encore le chlore de ce matin. U. écoute ton cœur, elle dit que tu es calme. Les contractions continuent mais elles sont toujours supportables, il me semble qu’elles s’espacent un peu. Quand une contraction arrive je m’agenouille au bord de la baignoire, ton papa face à moi me donne la main, j’enfouis ma tête dans son cou. Je ne le dis pas mais pour me soulager je pousse pendant les contractions, mais je n’ose pas trop parce que je sens que mes intestins ne sont pas vides. U. est assise au bord de la baignoire, on plaisante tous les trois, ton papa ne peut pas s’empêcher de lui raconter que je suis allée au cinéma, je leur raconte le film, je crois qu’elle a du mal à comprendre pourquoi je voulais absolument le voir, d’autant plus que ce qui m’a le plus marquée sont les naissances les moins respectées. Je voudrais prendre l’homéopathie que le médecin m’a donné, et que je prends consciencieusement depuis trois semaines, mais elle se moque gentiment des français, pour elle ce n’est pas nécessaire, tant pis je l’ai pris ! Elle sort des huiles de massage et me masse le bas du dos pendant les contractions, ça me soulage beaucoup. Ton papa m’amène du thé au litchi, c’est super bon. On continue ainsi, tous les trois, on plaisante, ce sont les contractions qui ramènent un peu de sérieux à l’ambiance. Elles commencent à faire mal, d’ailleurs. U. propose de nous laisser tous les deux et de remonter chez elle. Je lui demande si tu viendras encore aujourd’hui mais elle ne répond pas, ton papa lui dit qu’il faut bien si elle veut aller au cinéma ce soir, et ils rient !! Je m’étais faite à sa présence, finalement.

Seule avec R., j’ai à nouveau envie de pleurer, peut-être ai-je envie de te garder encore au creux de moi. Les contractions s’accélèrent et s’intensifient, j’essaie de visualiser le col qui s’ouvre, je me souviens aussi d’une histoire de vague, mais je n’arrive pas à imaginer quoi que ce soit, je ne sais pas où en est mon col, je ne sais pas jusqu’où la vague va m’emmener, je laisse tomber. Je veux aller aux toilettes, ton papa m’aide et je sors de l’eau. Je ne sais pas pourquoi mais U. déboule en demandant si « ça pousse », je ne comprends pas pourquoi elle voudrait déjà que « ça pousse », je n’ai pas encore eu très mal. Elle m’incite à retourner dans l’eau avant la prochaine contraction, je me sens un peu molle, elle m’aide. Les contractions continuent, ça fait mal, U. me propose de te sentir, mais je ne veux pas, tu n’es pas engagée puisque je ne t’ai pas encore poussée, elle propose de regarder elle, j’accepte et je ne sens rien, je ne sais pas ce qu’elle a pu faire, mais elle me dit que le col est complètement dilaté, tu arrives. J’ai un peu de mal à y croire, je m’attendais à aller bien plus loin dans la douleur, je demande pourquoi tu es tellement pressée, même si c’est très bien ainsi.

Le premier réflexe de poussée arrive, je suis à genoux dans la baignoire, je sens que tu commences à descendre, et c’est la panique, j’ai mal, j’ai l’impression que je vais m’écarteler, je hurle, je m’accroche à U., la contraction s’arrête mais je suis chamboulée, je dis que je ne veux plus, que c’est trop dur, que je ne pourrai pas. U. et R. ne s’affolent pas, elle me dit que ça va aller, que je peux y arriver, que j’ai fait le plus difficile, elle dit aussi : « encore une fois dans ta vie ». Là j’aurais envie de dire que non, que ce n’est pas possible que tu sois mon dernier enfant, mais je ne veux pas parler, et j’ai honte de moi à manquer de courage à ce point, je dis juste que je ne suis pas très courageuse. R. rit, il me dit « mais si ». Je réussis à dire « j’ai peur » et U. me rassure encore, puis elle dit : « de toutes façons ton bébé va venir maintenant ». C’est sans doute cette phrase qui fait le plus écho en moi, bien sûr que tu vas venir, et pas ailleurs qu’ici dans cette jolie salle de bains, avec papa et U. U. me suggère encore de te sentir, je glisse deux doigts dans mon vagin et à deux phalanges à peine je sens ta tête toute dure, tu attends comme nous la prochaine contraction. L’intervalle entre les contractions est long, je suis calmée, j’entends R. qui me dit « vas-y misette », misette est un terme très affectueux pour me parler, pour parler de ma sœur « les sœurs misette », de nos chattes, et même de mes cyber-copines avec lesquelles je partage concernant l’accouchement à domicile : les « magic-misettes ». La contraction arrive, je pousse de toutes mes forces, je m’accroupis, mais je n’ai pas toute la force que je voudrais, je me lève, je sens ta tête qui étire ma vulve, ça brûle mais je pousse, je pousse, je pousse, je tire même sur ma vulve avec les mains et ta tête sort entièrement. Je suis appuyée sur R., je peux toucher ta tête, je sais que je vais pousser encore une fois et que tu seras là mon bébé. U. est à genoux devant moi, je pense qu’elle vérifie que le cordon n’est pas enroulé autour de ton cou, je m’entends lui demander « ça va ? » d’une voix on ne peut plus banale, elle répond « oui, oui » tout aussi simplement. La contraction suivante arrive et je sens ton corps glisser hors de moi, très vite, je baisse la tête, tu es là, derrière mon genou gauche, dans les mains d’U., reliée à moi par le cordon. Je me dépêche de t’attraper entre mes jambes, je te prends contre moi et je me rassieds dans la baignoire. Mon bébé, tu es là, je ferme les yeux et je t’écoute respirer, t’installer dans la vie aérienne. Plus tard, nous regardons ton sexe, une petite fille, quelle surprise, Céleste, notre petite merveille, venue du ciel le 13 novembre 2007 à 19h11….

U. attend que l’on chante pour toi comme pour ton frère, je suis gênée de chanter devant elle (j’ai accouché devant elle, ce n’est pas mal pour aujourd’hui !) mais bien sûr que je te chanterai « Bienvenue » ce soir.

Maman vient de te mettre au monde Elle t’a aidé comme elle a pu Bienvenue à toi dans ce monde Parmi sois la bienvenue

Blottie contre elle tu sommeilles Tu sens la chaleur de sa peau Son cœur bat contre ton oreille Tu es son rêve en plus beau

Du bout des doigts elle caresse Le doux duvet de tes cheveux Avec amour avec tendresse Elle attend que tu ouvres les yeux

Maman vient de te mettre au monde Pour partager nos lendemains Bienvenue à toi dans ce monde Bienvenue parmi les humains.

Et après…. Après ta naissance nous avons vécu ces jours magiques, chez U., d’abord à trois, et à quatre quand X. est venu le lendemain, ces jours que l’on n’oubliera jamais, coupés du temps, coupés du monde, occupés seulement à faire ta connaissance, à prendre soin de nous, à nager dans le bonheur d’une famille qui s’agrandit.

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