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24 décembre 2007 1 24 /12 /décembre /2007 15:55
L’accouchement à domicile retrouve des adeptes.
Témoignages.


CHARLOTTE ROTMAN

Voici l’article en ligne sur liberation.fr du 24/12/2007.
Les 59 réactions que les censeurs avaient bien voulus autoriser, ont été retiré. .

Pour info la gestion du site de Libé est sous traitée, nous ignorons les critères de choix des messages qui sont validés ou rejetés

http://www.liberation.fr/vous/0101118484-lieu-de-naissance-chez-moi


Elles aiment en parler. Dissertent «bouchon muqueux»,«poche des eaux»,«dilatation». Elles racontent tout dans les détails, souvent heure par heure. Certaines femmes se sentent «lionne», d'autres «louve». Elles évoquent un «instinct animal», se voient en «mammifère». A quatre pattes, accroupies, en chien de fusil, qu'importe : elles ont décidé d'accoucher chez elles.
Sur 800 000 naissances par an, on en compte 1 % à domicile (dont seulement une partie d'accouchements volontaires). Les femmes qui fuient les hôpitaux seraient de plus en plus nombreuses. Si elles en parlent de façon extatique («un souvenir merveilleux», «un moment magique»,«d'euphorie», disent-elles), cette pratique sidère les médecins et les inquiète.

Frédérique  s'inscrit dans «une démarche de décroissance», elle privilégie les produits peu polluants et utilise des couches lavables. Ecolo, elle ne se vit «pas comme une baba cool sur le retour».
Elle anime un site sur l'accouchement à domicile ; entre elles, elles appellent ça «AAD», tout comme elles parlent de la «péri» pour la péridurale (dont elles disent beaucoup de mal). Il existe une soixantaine de sages-femmes acceptant d'accompagner des accouchements en dehors de l'hôpital, qui sont «de plus en plus sollicitées», explique Frédérique. «Le jour de la naissance, la sage-femme est votre invitée, vous restez dans votre environnement», dit la jeune femme qui a accouché de son deuxième enfant «devant le poêle du salon» : «Ma sage-femme n'a rien fait. Elle a juste accueilli le bébé. Et m'a calmée lors de ma phase de désespérance, quand j'ai cru que j'allais mourir.»

Miroir. Frédérique, comme beaucoup, tutoie la sage-femme qui était à ses côtés. A son premier accouchement à Nice, sous péridurale, elle avait eu «un goût d'inachevé».«J'ai eu l'impression d'avoir raté le film», dit-elle. Là, elle a été «entièrement responsable».«On ne s'en remet pas à une machine ou à un médecin accoucheur. C'est mon corps, je ne vois pas pourquoi j'ai besoin de quelqu'un d'autre», dit-elle encore. Elle se sent «fière d'être passée de l'autre côté du miroir». Cette ex-assistante d'école est en congé parental depuis la naissance de son deuxième enfant. «Pourquoi renier le progrès quand on a de quoi sauver un maximum de femmes ? s'indigne le Dr Bellaiche, membre du Syngof (Syndicat national des gynécologues et obstétriciens français) et pourtant partisan, dans sa clinique à Montpellier, d'accouchements plus conviviaux (avec lumières tamisées, baignoire, musique, etc.). On ne sait jamais comment va se passer un accouchement. En clinique, quand ça ne va pas, on résout par un geste. Sans panique.»


En 1945, 45 % des accouchements se faisaient à domicile, seulement 13 % dix ans plus tard. L'hôpital est devenu, pour la majorité des femmes, le passage obligé. Paradoxe : la médicalisation, qui a contribué à la diminution de la mortalité infantile et maternelle, est aujourd'hui critiquée. Selon la sociologue Béatrice Jacques (1), «la mise en cause des progrès médicaux, la dénonciation des conséquences de la médicalisation sur l'accompagnement "humain" de la naissance s'inscrivent dans une critique générale de la société technologique occidentale».


Il n'y a pas que les «bios» comme Frédérique (même si elles fournissent le gros des troupes). Parmi les adeptes de l'accouchement à domicile, certaines se revendiquent du féminisme. Anne-Gaëlle, 31 ans, explique ainsi qu'elle défend «la possibilité de reprise en main du corps par les premières concernées».«Il y a quelque chose de l'ordre de l'insoumission qui se réveille après cette expérience, on ne me fera plus jamais faire ou dire des choses qui me gênent, me dérangent.»

Diabète. D'autres ont besoin de se prouver qu'elles sont «capables». Julie a d'abord eu un premier accouchement avec césarienne, en 2000. Un échec, pour elle. «J'ai l'impression de m'être plantée, de ne pas avoir fait ce qu'il fallait.»Elle s'est «rattrapée» en allaitant dix-huit mois. Pour son deuxième accouchement, elle n'avait qu'une obsession : «accoucher «normalement», c'est-à-dire par voie basse. Enfin, pour son dernier, elle a voulu accoucher chez elle (malgré un diabète gestationnel, et un bébé qui se présentait par le siège) : «J'étais malade à l'idée de retourner à l'hôpital.» Elle a accouché à domicile, sans «péri», et «par voie basse». «Une revanche».


Gaëlle, qui avait l'impression «de ne pas avoir fait ses preuves», a accouché de son troisième chez elle. Sans sage-femme (en vacances). A la naissance du bébé, le père l'a cru mort. Puis elle a dû être transportée d'urgence en hélicoptère à l'hôpital, à 80 km de chez elle, car son placenta ne s'était pas décollé ; son bébé a eu une détresse respiratoire sur le chemin et a dû rester huit jours à l'hôpital. Mais la foi est si forte que si c'était à refaire elle le referait. «Sans hésiter».


(1) Dans la Santé de l'homme, septembre-octobre 2007, Inpes.




commentaires censurés

http://wiki.naissance.asso.fr/index.php/ArticlesAadCommentaires

Note générale : Visiblement, la politique éditoriale de « Libé » consiste à faire du buzz autour d'un fait de société, dans le registre émotionnel et à partir de témoignages tronqués — par exemple, Julie avait bien précisé que son diabète était équilibré et que, lorsqu'elle a accouché, son bébé s'était retourné en céphalique. Les commentaires destinés à calmer le jeu en étayant les arguments par des références précises ont été censurés !

Puisque la presse n’informe plus mais vends seulement, voici un site où nous pouvons faire des commentaires sur les articles qui parlent d’AAD.


Lire les


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